16/12/03 Il y a deux voies habituellement distinctes. Celles de ceux qui veulent donner ou donnent la priorité à l’acte (sensé d’amour), les non-mystiques ou autres noms qu’on puisse leur appliquer, et celle de ceux qui veulent donner ou donnent la priorité au sentiment (sensé d’amour), les mystiques ou autres noms qu’on veuille leur appliquer. Les mystiques comprennent plus facilement les autres du fait qu’ils voient mieux la nécessité de l’acte effectif que ceux-là ne voient les nécessités du sentiment vivant. Il y a un lien de rencontre entre les deux qui est la recherche de l’humilité même de DIEU (et non pas de sa propre humilité à soi) réceptacle de tout Amour.

Regardant l’humiliation du Seigneur dans son Église comme à travers l’univers, le sang versé de tous les martyrs passés, présents ou à venir semble peu de chose en échange. Mais quand on voit Celui-ci franchissant l’abîme qui le sépare d’un être humain déterminé pour aller jusque là, les mots manquent.

17-12-03 À peu d’âmes est donné d’entrevoir le fond réel , hypocrite ou cynique, de l’être humain bien que tous en aient une idée confuse, car elles ne pourraient supporter cet état latent de mensonge sans accepter en même temps que le Christ-DIEU soit venu crucifier cet état par SES souffrances insondables... Pour la majorité il faut des voies plus distantes...

18-12-03 ... boire à la douce brûlure de TON Amour, dans l’amoureuse et douloureuse coupe de TON humiliation..... Avec TOI, pour TOI, en témoigner ..

19-12-03 Pour faire accepter les fondements, si opposés à la nature humaine, de la révélation Chrétienne qui est celle de la douce humilité de DIEU et de SON humiliation dans l’univers, source de tout amour, les paroles doivent être appuyés par la participation des âmes d’élection à la croix de Jésus-Christ, de quelque manière que ce soit...

Notre volonté est un abîme de perdition, Celle de Jésus-Christ, homme-DIEU, toute plénitude de Salut. Communions donc perpétuellement dès ici-bas.

Voilà comme je comprends la croix Papale classique ci-jointe:

Le petit trait du haut rappelle l’inscription de la croix: I.N.R.I. ( J.ésus de N.azareth, R.oi des J.uifs)
Le grand trait du milieu rappelle la croix rédemptrice des souffrances ineffables de Jésus-Christ, incluant les douleurs de tous les temps
Le petit trait du bas rappelle la faible souffrance (bien qu’apparaissant énorme à nos yeux) que le monde, c’est à dire chacun de nous, a à unir à celles du Christ.....

Oui, moi, où irais-je me réfugier, sinon au fin fond de l’abîme de la douce humilité et de l’humiliation du coeur de Jésus Trinitaire!?... C’est pourquoi depuis longtemps j’ai renoncé à me faire comprendre par qui que ce soit ....

Parmi les six milliards d’images de DIEU, chacune dans sa spécificité, qu’il y a actuellement sur terre, dans l’habit spirituel bizarre qui est le mien, DIEU seul a besoin de moi, comme j’ai besoin de LUI ...

20-12-03 Toute la vie est faite pour nous porter à renoncer à nous-même et de ce fait accepter les souffrances auxquelles on ne peut échapper, mais pour témoigner plus profondément du Christ, il ne suffit pas de porter sa croix, ce qui relève du simple renoncement à soi-même, mais il faut encore prendre sa croix c’est à dire la vouloir délibérément et librement et ensuite suivre Jésus jusqu’au bout, ce qui est une toute autre affaire. Peu d’âmes semblent y être appelées mais celles qui le sont qu’elles ne fassent pas semblant de ne pas entendre et qu’elles fassent tout pour patiemment répondre, leur salut et celui du monde entier en dépend. Pour les plus petites d’entre elles, on peut dire que DIEU se met à genoux devant elles pour qu’elles puissent descendre et se jeter dans SES bras sans fatigue autre que celle d’aimer sans cesse humblement.

21-12-03 La douleur indescriptible de l’humiliation du coeur de DIEU, LE TOUT PUISSANT, vient de ce que étant le TOUT BIEN, IL remet en cause SON BIEN dans une douce humilité sans mesure pour associer SA créature à l’Amour qu’IL a pour LUI-MÊME.....

Si le Seigneur nous fait à peine entrevoir la vérité de notre croix, nous fuyons comme des malheureux, prêts à retourner en arrière jusqu’à renier notre foi. Mais LUI nous reçoit dans SA Puissante main miséricordieuse, comme il a reçu dans leur fuite SES dix apôtres. Heureux le onzième qui s’est tenu pour l’amour de Marie au pied de la croix de Jésus (soutenu par SA mère et non lui la soutenant comme certains tableaux anciens le représentent).

22-12-03 Malgré tant de grâces, comme l’ombre de la vaine gloire suit le corps, cupide, vaniteux, sensuel, hypocrite ou cynique, tout mensonge, si le monde entier se levait pour me condamner, ce ne serait que simple justice. Mais la foi au Christ crucifié, la poitrine transpercée et ressuscité d’entre les morts, s’est levée en moi pour tout porter... Merci, Pardon... Paix surnaturelle de la foi.

4e semaine décembre 2003