Commentaire sur le tableau (huile 100x81cms):
Le Christ glorieux écarte de Sa main droite Son manteau de
lumière et de Sa main gauche montre la préséance de Son coeur. Le coeur
lui-même, diversement coloré, indiquant ainsi la variété qu'il nous offre et
percé par une ouverture sombre au milieu qui nous invite à nous y abîmer, est
entouré d'une bande alternativement blanche et dorée, rappelant qu'il
est entouré par celui de Marie, Reine du ciel. Le rayonnement cruciforme autour
du coeur remémore Sa Sainteté.
Derrière le Christ, il y a une croix divisée en deux parties, l'une noire
indiquant la souffrance, l'autre rose indiquant la joie, deux sentiments
opposés qui cohabitent dans la vie spirituelle.
Dans le triangle de la tête, nous faisant souvenir de Sa divinité, à gauche
une tache foncée, montante signifie que la souffrance fait grandir l'âme, à
droite cette tache d'un vert plus clair et étale, rappelle que la joie conforte
dans la paix.
Enfin le visage du Christ essaie de montrer qu' IL parle toujours et sans cesse
aux âmes pour les presser de rentrer dans le mystère de l'Amour.
Il est évident qu'il ne s'agit là que d'un tableau piètrement évocateur dont
nos frères protestants auraient tort de s'offusquer.
Le Sacré - cœur
Cette dévotion catholique au centre de l'amour de Jésus, humble et doux, n'a pas beaucoup d'imageries nouvelles dans le temps présent, en dehors du genre classique de celle révélée à sœur Faustine précieuse pour les fidèles.
Peut-être est-ce dû à l'envahissement de l'art informel qui a ses beautés par ailleurs, mais cela peut-être aussi la conséquence d' un refroidissement et d' une incompréhension du monde par rapport à l'amour missionnaire de ce Coeur.
Dans les témoignages écrits de sœur Josefa Menendez, moniale du Sacré-cœur morte en 1923 à Poitiers, on voit bien qu'il nous est enseigné avec force la réalité de l'enfer duquel l'amour du Christ veut nous sauver, sans quoi on ne comprendrait pas la nécessité du salut.
C'est pourquoi Jésus-Christ nous supplie d'accéder à Son Amour rédempteur qui repose sur l'humilité et la douceur intérieures de son cœur. Il est vrai que ce chemin, appliqué à la faiblesse de chacun, est à la fois paix qui surpasse toute joie mais aussi douleur, humiliation et pauvreté d'esprit.
La représentation du Sacré-cœur qui orne cette page, fait en 1983, est l'une des créations de cette imagerie figurative, dédiée au monde, que j'aimerais tant voir rénovée.
L'effet du cœur animé du Christ est un effet stroboscopique qui m'a été donné intuitivement et pour le quel j'ai appelé les peintures conséquentes: "stromboscopiques" en 1977.
Si une image peut essayer de rendre la vie du cœur de Jésus, combien celui-ci sera-t-il plus vivant à l'intérieur de notre cœur comme dans le sacrement eucharistique. A nous, avec Sa grâce de nous unir.
Le sentiment de foi par lui-même n'est qu'encouragement d'enfants, mais un bien, il est vrai, précieux. Certaines âmes toutefois sont traitées par le Seigneur en adultes qui leur demande une foi de bonne volonté à l'image de la fin de vie de Thérèse de l'enfant Jésus.
Le Christ a été investi sur terre pour souffrir incommensurablement pour que à notre tour dans la souffrance et dans la mort nous puissions avoir par la foi une espérance illimitée. A nous en échange de mettre par la foi dans notre vie courante la retenue nécessaire d'une véritable pénitence.
journal du 22/09/02 (suite) ... Élargir la victoire du cœur
transpercé du Christ....
Dans cette marche chrétienne victorieuse, à chaque pas l'on bute, à chaque
pas l'on tombe mais à chaque pas Jésus-Christ nous propose de nous relever et
à chaque pas nous devons demander Son aide, en un perpétuel recommencement.
Cependant la victoire éternelle et temporelle du Christ sur l'humanité
orgueilleuse est au bout. Comment ne pas être dans la joie même au milieu des
pires douleurs.